Des observateurs de l'ONU pris en otage par des combattants syriens au Golan

RFI -   Article publié le :mercredi 06 mars 2013 - Dernière modification le : mercredi 06 mars 2013

Des observateurs des Nations unies à Kuneitra, un point de passage entre la Syrie et Israël, sur le plateau de Golan, le 5 mars 2013.

REUTERS/Baz Ratner

Par RFI

Une vingtaine d'observateurs des Nations unies ont été capturés par des combattants syriens, a annoncé l’ONU ce mercredi 6 mars. Ils seraient retenus sur le plateau du Golan, la zone qui sépare la Syrie d'Israël. Des hommes qui se réclament des rebelles syriens et qui accusent l’ONU de collaborer avec les forces de Bachar el-Assad.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

L’ONU n’a pas précisé qui sont ces hommes en armes qui ont pris en otage une vingtaine de casques bleus sur le plateau du Golan, dans la zone de séparation entre la Syrie et Israël, mais déjà plusieurs vidéos circulent sur internet.

On y voit des hommes qui se réclament de la brigade des « Martyrs de Yarmouk » et qui disent qu’ils ne relâcheront les observateurs de l’ONU que si les forces de Bachar el-Assad se retirent du village de Jamla. Les hommes en armes se sont filmés devant les véhicules de l’ONU. Ils accusent les Nations unies de collaborer avec le régime syrien.

Les casques bleus étaient en mission de ravitaillement. Ils ont été capturés près d’un poste de l’ONU qui avait été évacué  en raison de violents combats la semaine dernière entre l’armée syrienne et les rebelles.

C’est la première fois que les observateurs de l’ONU sont pris pour cibles par les rebelles syriens. Plus de 1 000 casques bleus sont déployés sur le plateau du Golan. L’ONU assure avoir envoyé une mission sur place pour tenter de résoudre cette prise d’otages.

En Syrie, la barre du million de réfugiés a été dépassée, selon les Nations unies. Et presque deux ans après le début de la révolte, les opposants à Bachar el-Assad ont pris, ce mercredi 6 mars, le contrôle total de Raqa, dans le nord-est du pays, près la frontière avec la Turquie. C'est la première capitale provinciale prise par les rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).