"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

terça-feira, março 04, 2014

L'Otan et l'UE inquiets de l'intervention russe en Ukraine

Publié le 04-03-2014 Modifié le 04-03-2014 à 18:19

par RFI

mediaDes soldats russes postés devant une caserne ukrainienne à Kerch, en Crimée, le 4 mars 2014.REUTERS/Thomas Peter

Alors que la marine russe bloque le détroit de Kerch en Crimée avec ses navires, et après les déclarations du président Vladimir Poutine, la Commission européenne a annoncé qu'elle aidera l'Ukraine à payer sa dette de 2 milliards de dollars concernant le gaz russe. L'Union européenne, tout comme l'Otan, continue de condamner l'intervention de la Russie.

Avec notre bureau de Bruxelles,

A l’issue d’une réunion interne à l’Otan, élargie par la suite à des représentants ukrainiens, l’Alliance atlantique réitère sa condamnation d’actes commis par Moscou en Crimée. Des actes jugés « contraires au droit international ».

Dans un premier temps, l’Otan invite les Nations unies ou l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, à déployer les observateurs internationaux afin de vérifier le retour dans leurs casernes des forces russes en Crimée. Enfin, les consultations sont souhaitées dans le cadre du Conseil de coopération Otan-Russie.

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L'avenir des Tatars en jeu

Dans cette crise ukrainienne, plusieurs pays de l’Otan ont une préoccupation supplémentaire. C’est le cas de la Turquie, inquiète du sort des 250 000 Tatars de Crimée, traditionnellement hostiles à la Russie et culturellement proches des Turcs. C’est le cas aussi de la Grèce, pour des raisons similaires vis-à-vis de la communauté grecque de Mariupol, dans le sud de l’Ukraine.

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Quant aux Américains et aux Britanniques, ils sont avec la Russie les garants de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en vertu des accords de Budapest de 1994 sur la dénucléarisation de l’Ukraine.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne (UE) se réuniront en sommet extraordinaire jeudi pour examiner la situation en Ukraine.


Suspension de la coopération militaire américano-russe

Lorsque le Pentagone annonce la suspension de sa coopération militaire avec la Russie, il ne précise pas les secteurs qui seront touchés. Mais même si les choses se font de manière discrète, la coopération entre Moscou et Washington revêt des aspects stratégiques pour les deux pays, particulièrement dans la lutte contre le terrorisme.

Après les attentats du 11-Septembre, Washington et Moscou se sont découverts un ennemi commun : le jihadisme international en Tchétchénie et au Daguestan pour les Russes, en Afghanistan et dans la péninsule arabique pour les Américains.

Cette coopération sous forme d'échanges d'informations s'est poursuivie jusqu'à ces derniers jours. Durant les Jeux olympiques de Sotchi, Moscou avait même accepté la présence, en mer Noire, de bâtiments de guerre et de forces spéciales américaines officiellement « prêtés » à la Russie pour participer à la sécurisation de l'événement.

Des contrats d'armements remis en question

D'un point de vue industriel, le Pentagone a commandé des hélicoptères russes pour équiper l'armée afghane. Cet accord a été finalisé fin 2010 au sommet de l'Otan de Lisbonne : 63 appareils commandés dont 12 ont déjà été livrés. L'éventuelle annulation du contrat ne fâchera pas certains parlementaires américains qui s'étaient déjà opposés à l'achat d'appareils auprès de l'agence russe d'armement qui fournit aussi l'armée de Bachar el-Assad en Syrie.

Reste le problème de la sortie des forces de l'Otan en Afghanistan. A l'origine, une partie du trafic militaire terrestre américain devait transiter, en autres, par la Russie pour être évacuée par la Lettonie. Enfin, le traité de limitation des armes nucléaires « Start Nouveau », signé en 2010, ne sera certainement pas remis en cause. Mais, la rupture de la coopération militaire pourrait compliquer temporairement le processus mutuel de vérification.

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