"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

domingo, abril 02, 2017

Brexit : Londres défend Gibraltar

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mediaLe chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo (d), à Gibraltar, le 29 mars 2017. L'Espagne a cédé Gibraltar à la Grande-Bretagne en 1713 et ce territoire est devenu une cause de tensions récurrentes entre Madrid et Londres.REUTERS/Jon Nazca
La dispute entre Londres et Madrid autour de Gibraltar n’est visiblement pas près de se calmer… La petite enclave située au sud de l'Espagne cédée aux Britanniques en 1713 et revendiquée par Madrid refait parler d’elle dans le contexte des négociations sur le Brexit. Côté européen, on estime que l’Espagne doit jouir d’une sorte de droit de veto sur tout accord conclu dans le futur entre les 27 et la Grande-Bretagne. Mais Londres ne l'entend pas de cette oreille et met les points sur les i.






« Londres ne cèdera jamais sa souveraineté sur Gibraltar sans l’accord de la population locale » : c’est ce qu’indique un communiqué de Downing Street.
Theresa May s’est entretenue au téléphone avec le chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo. L’occasion d’affirmer qu'elle continuerait à inclure pleinement Gibraltar dans le processus de négociations du Brexit.
Un peu plus tôt, le ministre britannique des Affaires avait été on ne plus clair : « Gibraltar n'est pas à vendre. Gibraltar ne peut pas se marchander. Gibraltar ne sera pas soldé ». Boris Johnson s’est exprimé dans le journal Sunday Telegraph, où il précise que « le statut de Gibraltar est inchangé depuis 1713. L'adhésion du Royaume-Uni au marché commun en 1973, lorsque l'Espagne n'était pas encore membre, n'a fait aucune différence. Cela ne devrait pas non plus entraîner de différence aujourd'hui », selon le chef de la diplomatie britannique.
La péninsule de moins de 7 km2 que Madrid cherche à récupérer dépend de l’Espagne pour son approvisionnement. Mais son économie spécialisée dans les services financiers et les jeux en ligne profite aussi à son voisin, puisqu’elle emploie quelque 10 000 travailleurs frontaliers.
Après le Brexit, « aucun accord entre l'UE et le Royaume-Uni ne pourra s'appliquer au territoire de Gibraltar sans un accord entre le Royaume d'Espagne et le Royaume-Uni », prévoit le texte présenté vendredi à La Valette par le président du Conseil européen Donald Tusk.
La proposition de l’UE de donner un droit de regard à l’Espagne après le Brexit est aussi fortement critiquée par le chef du gouvernement de Gibraltar qui dénonce une « machination prévisible de l'Espagne ».
Vue générale de la ville espagnole de Linea de la Concepcion, frontalière du territoire de Gibraltar, et à gauche le tarmac de l'aéroport de Gibraltar. À droite le rocher de Gibraltar, 426 mètres au-dessus du niveau de la mer..