"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

quinta-feira, novembro 20, 2014

Menace jihadiste: la France en première ligne

TV 5 Monde - Paris (AFP) - 20.11.2014 13:31 

Par Michel MOUTOT

Capture d'écran fournie le 19 novembre 2014 par le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE) montrant Abou Maryam, Abou Osama et Abou Salman, dans une video de propagande
voir le zoom : Capture d'écran fournie le 19 novembre 2014 par le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE) montrant Abou Maryam, Abou Osama et Abou Salman dans une video de propagande  
Capture d'écran fournie le 19 novembre 2014 par le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE) montrant Abou Maryam, Abou Osama et Abou Salman dans une video de propagande afp.com -
voir le zoom : Le Français Maxime Hauchard (D) sur capture d'écran tirée d'une vidéo du groupe Etat islamique, diffusée le 16 novembre 2014 
Le Français Maxime Hauchard (D) sur capture d'écran tirée d'une vidéo du groupe Etat islamique, diffusée le 16 novembre 2014 afp.com - -
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Le dispositif français contre l'Etat islamique
afp.com - K.Tian/A.Bommenel, abm/
 
La multiplication par l'organisation Etat islamique de vidéos mettant en vedette des jihadistes français confirme la gravité de la menace qui pèse sur la France, confrontée à un phénomène que rien ne semble pouvoir endiguer.
Jeudi matin, les experts de la police et des services de renseignement examinaient une nouvelle vidéo postée la veille par l'EI, dans laquelle trois jihadistes appellent en français leurs "frères musulmans" à les rejoindre et menacent leur pays d'origine d'attentats.
"La vidéo est depuis mercredi soir en analyse par les experts de la DGSI", la Direction centrale du renseignement intérieur, a confié à l'AFP une source proche du dossier.
Ils vont tenter de mettre un nom sur les visages de trois jeunes hommes barbus, en treillis, armés de kalachnikovs qui, sous les pseudonymes de Abu Osama al-Faranci ("père d'Osama, le Français"), Abu Maryam al-Faranci, et Abu Salman al-Faranci, appellent les musulmans de France à émigrer "dans le Califat, la terre d'islam".
Plus inquiétant, ils demandent à ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas les rejoindre dans les régions de Syrie et d'Irak tombées aux mains de l'EI à passer à l'action sur le sol français, à "tuer des mécréants" par tous les moyens possibles, à semer l'angoisse et la peur dans la société française.
La vidéo de sept minutes, filmée, montée et produite pour atteindre une qualité professionnelle, se termine par un gros plan sur un feu dans lequel les jihadistes, certains le visage découverts et d'autres portant cagoules, brûlent leurs passeports français, pour symboliser leur refus de jamais revenir en arrière.
Pour parvenir à mettre un nom sur ces visages et derrière ces pseudonymes, les experts vont faire appel à une technique mêlant l'utilisation de logiciels, notamment de reconnaissance faciale, et enquêtes classiques de services de renseignement.
- Echec à Kobané ? -
Après l'identification de deux Français parmi les bourreaux de plusieurs Syriens présentés comme des soldats du régime de Damas et d'un travailleur humanitaire américain, la France prend désormais la mesure d'un phénomène qui ne cesse de s'amplifier malgré l'adoption récente d'une loi anti-terroriste venue durcir une législation déjà parmi les plus répressives du monde occidental.
Avec plus d'un millier de personnes concernées, près de 400 jeunes Français dans les rangs de mouvements jihadistes en Syrie ou en Irak, 118 de retour dans l'hexagone et 51 tués dans des combats ou des attentats-suicide, la France est, avec la Belgique, au premier rang des pays occidentaux pour l'envoi de volontaires auprès de l'EI.
"La France est particulièrement touchée par ce phénomène parce que d'une part, il y subsiste des réseaux qui ont envoyé de nombreux volontaires se battre contre les Américains en Irak à partir de 2003", explique à l'AFP Louis Caprioli, ancien chef du contre-terrorisme à la DST (ancien nom du service de renseignement intérieur français).
"Une autre explication est aussi sans doute l'action du mouvement de prédication islamique Tabligh, très actif dans les villes et les banlieues françaises depuis le milieu des années 90. Ces efforts de ré-islamisation des jeunes issus des communautés immigrées portent leurs fruits maintenant. Et même si le nombre de convertis qui partent faire le jihad est important, on parle de 20 à 25% du total, ces conversions sont le plus souvent dues à une proximité avec des membres islamisés de la communauté immigrée", ajoute-t-il.
"Il n'y de toutes façons pas une explication unique derrière un départ pour le jihad, c'est un faisceau de facteurs. Et l'un d'eux est l'extraordinaire qualité de la communication de l'Etat islamique, qui maîtrise parfaitement tous les outils d'internet".
Hormis la France, aucun autre pays étranger n'a jusqu'à présent dit avoir identifié les autres combattants qui apparaissent à visage découvert dans la dernière vidéo de décapitation du groupe Etat islamique.
Dans la région, le coordinateur américain de la coalition internationale anti-EI, le général à la retraite John Allen, a jugé que les jihadistes de l'EI ne vaincront pas dans la ville syrienne kurde de Kobané, qui résistent depuis des semaines à l'organisation jihadiste.
"De bien des points de vue, l'EI s'est lui-même empalé sur Kobané", a-t-il dit dans un entretien publié jeudi dans le quotidien turc Milliyet, à l'occasion d'une visite à Ankara. "L'EI va finir par se rendre compte qu'il ne gagnera pas cette bataille", a-t-il ajouté.
© 2014 AFP

L'armée américaine rêve d'un avion porte-drones

TV 5 Monde - Publié le
Un drone sur un porte-avion américain à Manama, au Bahreïn, le 6 décembre 2013
Un drone sur un porte-avion américain à Manama, au Bahreïn, le 6 décembre 2013 © Getty/AFP/Archives - Mark Wilson
Destroyer stellaire dans "Star Wars" ou vaisseau mère dans "V" et "Independence day", Hollywood a déjà créé en images ce que le Pentagone voudrait concrétiser à moindre échelle: un avion pouvant lancer, puis récupérer, une armada de drones.
Le projet ne porte pas, pour l'instant du moins, sur un engin gigantesque transportant des milliers de personnes et de vaisseaux comme dans les films de science-fiction.
L'agence de recherche du Pentagone a demandé aux industriels d'étudier la façon dont un gros avion cargo pourrait libérer des drones pour espionner ou pour attaquer un ennemi, et ensuite regagner leur port d'attache volant.
La Defense advanced research projects agency (Darpa) ne se prépare pas à construire un quelconque prototype, elle s'emploie juste à regarder sur le papier ce qu'il serait possible de faire, expliquent des responsables et des experts.
Un dessin industriel de Darpa représente un avion à la silhouette proche du C-130 qui libère une escadrille de drones ressemblant aux Predator ou aux Reaper.
"Nous voulons trouver un moyen d'améliorer l'efficacité d'engins plus petits, et l'une des idées les plus prometteuses est de transformer de grands avions déjà existants, avec quelques modifications, en +porte-drones volants+", a expliqué Dan Patt, responsable du programme chez Darpa, dans un communiqué.
Ce n'est pas la première fois que l'armée américaine envisage de construire un tel appareil.
"L'idée remonte aux années 1920", rappelle James Lewis, directeur du programme des technologies stratégiques du Centre d'études stratégiques et internationales. "Si vous repensez aux dirigeables, ils avaient un petit avion, un avion de combat avec un pilote, qui s'arrimait avec un crochet".
- Aéronefs transportant des biplans -
A la fin des années 1920, la marine américaine a construit des aéronefs rigides pouvant transporter en leur giron un petit escadron de biplans Sparrowhawk.
Les avions étaient lâchés du dirigeable à partir d'un trapèze sur lequel ils étaient accrochés. Et ils pouvaient ensuite rejoindre leur aéronef par le même système, en s'accrochant au trapèze qui les hissait ensuite dans le ventre du dirigeable.
La marine américaine a construit deux exemplaires de ce type mais ils se sont écrasés dans les années 1930, tuant des dizaines de personnes, ce qui a mis un terme à l'initiative.
Dans les années 1960, l'agence américaine du renseignement (CIA) a passé commande d'un drone précurseur fabriqué en secret par Lockheed Martin, le D-21, qui devait être lancé à l'origine par un avion de chasse puis, plus tard, par un bombardier B-52.
Ce drone transportait un appareil photo pour des missions d'espionnage au-dessus de la Chine. L'appareil photo devait ensuite être éjecté et récupéré tandis que l'avion sans pilote s'auto-détruisait.
Le drone a mené quatre missions sans succès, car soit il ne s'est pas auto-détruit comme prévu, soit l'appareil photo n'a pas été retrouvé. Le programme a été mis au placard au début des années 1970.
Le "porte-drones volant" pourrait permettre l'utilisation d'appareils sans pilote dans des régions où les Etats-Unis ne disposent pas de bases aériennes proches, mais récupérer en vol un robot constitue une difficulté importante, souligne M. Lewis.
Explorer la possibilité de construire un tel appareil fait partie des investissements du Pentagone dans la technologie robotique de pointe, car les responsables militaires sont conscients du fait que la Russie, la Chine, l'Iran et d'autres pays s'activent pour fabriquer leurs propres flottes de drones de combat.
Lors du récent salon de l'armement de Zhuhai, la Chine a dévoilé un prototype de véhicule blindé sans conducteur transportant deux robots: un robot sur chenilles équipé d'une mitraillette et un quadcopter --un drone hélicoptère à quatre rotors-- de surveillance.
Si le "porte-drones volant" paraît encore lointain, les chercheurs de l'armée américaine progressent bien sur une version sous-marine.
"Il y a des recherches vraiment très intéressantes et un besoin stratégique" pour un transporteur sous-marin, poursuit M. Lewis.
L'an dernier, le laboratoire de recherche de la marine américaine a annoncé avoir lancé avec succès un drone à partir d'un sous-marin immergé, via un tube de lancement de missile Tomahawk et des ailes qui se sont ensuite déployées comme un origami.

19/11/2014 12:59:37 - Washington (AFP) - Par Dan De Luce - © 2014 AFP