"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

quinta-feira, abril 04, 2013

Pourquoi le Hezbollah participe-t-il aux combats en Syrie ?

Le Monde Diplomatique - lundi 25 mars 2013, par Alain Gresh

Le Hezbollah reconnaît qu’un certain nombre de ses combattants sont présents en Syrie. Il explique pourquoi et dans quelles limites.
Ibrahim al-Amine, le rédacteur en chef d’Al-Akhbar, un quotidien qui a toujours appuyé « le camp de la résistance » à Israël et aux Etats-Unis, vient de publier un important article, « Hezbollah’s Role in Syria » (22 mars). Bien introduit auprès des dirigeants du Hezbollah, Al-Amine offre un éclairage intéressant sur leur vision de l’évolution de la situation dans la région et sur les conséquences qu’ils en tirent. Il confirme la participation d’un certain nombre de combattants de l’organisation aux affrontements en Syrie.
« Quels sont les fondements idéologiques, politiques et opérationnels de la position du Hezbollah ? », s’interroge Al-Amine.
« Le Hezbollah continue à voir les événements du point de vue de son rôle central dans la confrontation avec Israël. Il n’explique pas toujours l’objectif ultime de cette lutte, mais le parti se comporte comme si celle-ci s’inscrivait dans une campagne à long terme visant à en finir avec Israël, une bataille qui nécessite beaucoup de préparation. Alors que la majorité des peuples arabes et musulmans ne seraient pas dérangés par l’élimination d’Israël, seule une minorité est prête à mener ce combat jusqu’au bout. (...)
Personne n’aurait pu, au début de la crise, imaginer que le Hezbollah prenne position contre le régime syrien. Si le parti connaît les causes internes de la crise, il n’approuve pas pour autant les batailles qui se déroulent dans ce pays. Sa vision plus large [l’auteur parle de sa vision de l’affrontement avec Israël] l’empêche d’adopter une posture neutre, d’autant qu’il a en Syrie davantage de sympathisants que la plupart des groupes impliqués dans les combats. » L’auteur fait ici allusion aux liens avec les diverses minorités, sur lesquels nous reviendrons plus bas.
(...) « Pour le Hezbollah, tout simplement, la guerre en Syrie vise à faire basculer ce pays, politiquement et stratégiquement, dans une position d’opposition à son existence même [celle du Hezbollah]. C’est pourquoi il voit le régime actuel dirigé par Bachar Al-Assad comme une ligne de défense avancée pour le mouvement de la résistance au Liban et en Palestine. C’est la raison pour laquelle le parti est au cœur de la crise. »
L’auteur donne ensuite des éléments concrets sur la participation du Hezbollah aux combats en Syrie.
— « Le Hezbollah, entraîne, arme et fournit un soutien logistique aux habitants des villages frontaliers libanais.
— Le Hezbollah a pris la relève de la protection du sanctuaire de Sayida Zeinab au sud de Damas [le tombeau de Zeinab, la fille de l’imam Ali], remplaçant les gardes irakiens ; des membres du parti y sont déployés en vertu d’un plan qui limite leur responsabilité à la proximité immédiate du sanctuaire.
— Le Hezbollah a reçu des délégations d’un nombre considérable de mouvements druzes, chrétiens, chiites et ismaéliens, qui pensent que leurs communautés minoritaires sont sérieusement menacées. Il n’a pas répondu à leur demande de formation militaire et d’armement, mais « leur a donné les moyens d’empêcher leur déplacement ». [Cette allégation n’est pas plus précise.]
— Le Hezbollah, qui a des liens militaires et de sécurité avec le régime, aide les forces syriennes à protéger des académies scientifiques et des usines de missiles construites au cours de la dernière décennie, en grande partie avec l’aide de l’Iran.
— Le Hezbollah gère un important programme, peut-être le plus conséquent, pour aider les réfugiés syriens au Liban et en Syrie même. Il ne s’agit pas de « rembourser » les Syriens qui avaient accueilli des réfugiés du Liban en 2006. Ce programme est conduit en toute discrétion, avec la conviction que les réfugiés et les personnes déplacées ont droit à toute l’aide humanitaire possible, indépendamment de leurs opinions politiques. »
Cet article a été publié à la veille de la démission du premier ministre libanais Najib Mikati. Cet épisode confirme que le Liban (pas plus que l’Irak d’ailleurs) ne pourra rester longtemps à l’abri des affrontements qui se poursuivent en Syrie. Cette démission marque peut-être, comme l’écrit Al-Amine dans un autre article, la fin de la « dissociation », de la séparation des dossiers libanais et syrien (« Mikati’s Resignation : The End of Dissociation », 23 mars).

La Corée du Nord, toujours agressive, menace les Etats-Unis de «frappes nucléaires»

RFI - Article publié le : jeudi 04 avril 2013 - Dernière modification le : jeudi 04 avril 2013

Le leader Kim Jong-un à Pyongyang, le 29 mars 2013. Photo diffusée par le pouvoir nord-coréen.
Le leader Kim Jong-un à Pyongyang, le 29 mars 2013. Photo diffusée par le pouvoir nord-coréen.
Reuters

Par RFI
A chaque jour sa nouvelle menace nord-coréenne. Le régime de Pyongyang a menacé, aujourd'hui, jeudi 4 avril 2013, les Etats-Unis de « frappes nucléaires » et a même déclaré que des opérations militaires contre les Etats-Unis avaient été « examinées et ratifiées ». Un communiqué de l’armée du Nord a précisé que la guerre pourrait éclater aujourd’hui ou demain. Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a déclaré que les provocations de Pyongyang posaient un « grave et réel danger ». Les Etats-Unis vont déployer une nouvelle batterie antimissile sur leur île de Guam. Et Ban Ki-moon s'est dit « profondément préoccupé par la situation ». Mais à Séoul, on ne croit pas que le Nord puisse mettre ses menaces verbales à exécution.

Avec notre correspondant à Séoul, Frederic Ojardias
La Corée du Nord continue ses gesticulations. Après avoir de nouveau annoncé être prêt à des frappes nucléaires sur les Etats-Unis, le régime de Pyongyang a interdit, pour le deuxième jour consécutif, l’accès des ressortissants sud-coréens au complexe industriel de Kaesong, situé sur le territoire du Nord et financé par des entreprises sud-coréennes. Le Nord aurait même posé un ultimatum aux entreprise sud-coréennes, leur intimant de quitter le complexe avant le 10 avril. Un ultimatum démenti par Séoul.
Le Ministre de la Défense américaine, Chuck Hagel.
                                                                                                  Discours de Chuck Hagel, secrétaire d'Etat américain à la Défense
Plus04/04/2013 par Raphaël Reynes Écouter (00:56)
 
Pression
La Corée du Nord maintient ainsi la pression, mais c’est la seule chose qu’elle peut faire : en dépit de ses menaces, elle n’a pas les moyens de lancer des frappes nucléaires. Et toute attaque militaire de grande ampleur, sur une base américaine ou en Corée du Sud, serait suicidaire étant donné le déséquilibre des forces en vigueur. Ce matin, la population sud-coréenne affiche d’ailleurs le même calme, voire la même indifférence, que ces dernières semaines.
Missile déployé
La Corée du Nord a déplacé un missile à moyenne portée sur sa côte est, c'est-à-dire du côté de la mer du Japon, selon le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-jin.
Ce missile aurait une portée théorique de 4 000 km, ce qui met, en théorie, la base américaine de Guam dans le Pacifique, à distance de tir. C’est sans doute pour cette raison que les Américains ont déployé hier un système antimissile sophistiqué sur leur base.
Selon le ministre sud-coréen, le but de ce missile n’est pas de frapper le territoire américain. L’engin n’a jamais été testé, et la Corée du Nord pourrait ainsi préparer un tir d’essai, ce qui serait une provocation de plus. La date idéale pour le faire serait le 15 avril, date d’anniversaire de Kim Il-sung, le fondateur du régime nord-coréen.
Kim Kwan-jin a assuré qu’il n’y avait aucun signe selon lequel le Nord se prépare à une guerre, mais il a précisé que des provocations limitées de la part de Pyongyang étaient possibles, comme par exemple des accrochages à la frontière. Signe de l’inquiétude des marchés, le principal index boursier sud-coréen a fini la séance sur une baisse de 1,2%.

Washington hausse le ton face aux menaces nord-coréennes
Avec notre correspondant à Washnigton, Raphaël Reynes
Alors que la Corée du Nord franchit un nouveau cap dans les provocations avec la menace d’éventuelles frappes nucléaires, Washington hausse le ton.
« La Corée du Nord devrait arrêter ses menaces provocantes et plutôt essayer de se conformer à ses obligations internationales », c'est la déclaration du Conseil de sécurité national américain, ce mercredi 3 avril, en soirée, à Washington. L’administration Obama s’impatiente et le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel prend les provocations de Pyongyang au sérieux. Il a ainsi déclaré :« Ils ont désormais des capacités nucléaires. Ils ont désormais des capacités ballistiques et alors qu’ils augmentent depuis plusieurs semaines leur dangereuse rhétorique belliqueuse, ils posent un grave et réel danger »
Si tous les experts s’accordent à dire que Pyongyang n’a pas les capacités de toucher le continent américain, la Corée du Sud, le Japon, l’île de Guam et même Hawaii pourraient être à portée de tir. Le Pentagone a donc annoncé l’envoi d’une batterie antimissile sur Guam en renfort des deux navires de guerre qui patrouillent déjà dans la zone.
« La Corée du Nord est un problème depuis de nombreuses années et pas seulement pour la région. Nous avons essayé de travailler avec les Nord-Coréens pour tenter de les persuader qu’il n’était pas dans leur intérêt (et certainement pas dans l’intérêt de la péninsule coréenne) qu’ils tentent d’obtenir l’arme nucléaire. Ils ont aujourd’hui des capacités nucléaires et balistiques et alors qu’ils augmentent depuis plusieurs semaines leur dangereuse rhétorique belliqueuse, ils posent un grave et réel danger pour nos alliés, au premier rang desquels la Corée du Sud et le Japon. Mais ils menacent également les Etats-Unis, que ce soit nos bases sur Guam, Hawaii ou la côte ouest des Etats-Unis », a conclu Chuck Hagel dans son allocution.

Soudan du Sud : un pays toujours miné


RFI - Article publié le : jeudi 04 avril 2013 - Dernière modification le : jeudi 04 avril 2013
Sur le champ de mines, aucun bruit. Le métier de démineur nécessite une concentration absolue. Le moindre faux-pas et des vies humaines sont en danger.
Sur le champ de mines, aucun bruit. Le métier de démineur nécessite une concentration absolue. Le moindre faux-pas et des vies humaines sont en danger.
RFI/Margot Perrier

Par Margot Perrier
Le 4 avril est la journée internationale de la sensibilisation au problème des mines. Un problème que doit relever le Soudan du Sud après un demi-siècle de conflits. Chaque année, au moins 4 300 personnes, dont plus de 70% de civils et 42% d'enfants, sont victimes de mines ou d'engins non explosés dans le monde, soit une victime toutes les deux heures. Et les mines tuent ou blessent plusieurs années après la fin d'un conflit, comme au Soudan.

Le « bip-bip » du détecteur de métal retentit dans la brousse. Le démineur se met alors à genoux pour fouiller méticuleusement le sol à la recherche d'une mine ou d'une munition non explosée. Accompagné d'un petit groupe d'hommes, tous de bleu vêtu, ils avancent prudemment, presque centimètre après centimètre. Le secteur est quadrillé par des piquets. Blanc : la zone est claire ; rouge : le terrain n'a pas encore été examiné. Depuis 2005, et la fin de la guerre civile soudanaise, cette scène est courante dans le nouveau Soudan du Sud. Nombreuses sont les organisations internationales à ratisser au quotidien ce territoire plus grand que la France.
Une aide internationale indispensable
Sans expérience, ni matériel et encore moins de moyens financiers, le Soudan du Sud n'était pas en mesure d'entamer ce travail de titan. Dès 2004, les Nations unies ont donc dépêché une mission pour traiter tous les types de mines.
« Les combats ont duré plus de quarante ans ! Les deux armées ont eu le temps de poser des mines un peu partout ! », explique John Dingley, directeur du programme sud-soudanais auprès du service de l'action antimines des Nations unies (SLAM).
Au-delà des machines et du personnel pour déminer, le SLAM finance des programmes de sensibilisation et des partenariats avec par exemple la police nationale ; « lorsque le gros du déminage sera effectué, la police pourra bientôt se charger de détruire les plus petites munitions », dit encore John Dingley.
Le sud du pays très touché
Comme de nombreux champs de mines, celui-ci est situé près d'une route, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Juba. C'est l'organisation South Sudan Integrates Mine Action Service (SIMAS) qui traite cette zone.
« A terme, cela permettra de développer un axe routier plus large et sécurisé », explique Raji Pillai, le responsable du site. A la fin du conflit aucune piste n'était praticable et le moyen le plus sûr d'atteindre Juba était l'avion. Cette concentration de mines dans le sud est liée à l'histoire du conflit ; car c'est autour de Juba que se situaient la majorité des lignes de front.
L'emplacement des mines reste tout de même aléatoire. Il y a quelques semaines, deux mères et leurs enfants se reposaient près d'un arbre, quand l'explosion a tué sur le coup deux enfants et blessé mortellement un jeune bébé. Seules les mères ont survécu. Les arbres offraient un terrain de repos idéal pour les soldats, ils avaient donc été minés par les deux camps.
Un travail d'arrache-pied
Sur le champ de mines, le démineur se relève. Ce n'était ni une mine ni une munition non explosée mais juste un morceau de métal. Parfois, après des mois de travail intense, rien n'a été découvert. Mais pour les démineurs ce n'est pas décourageant, au contraire ! Les populations pourront utiliser en toute sécurité ce terrain pour planter, couper du bois ou encore agrandir le village.
Entre les lignes de piquets, sur le champ de mines, pas un bruit. Les démineurs sont extrêmement concentrés. « C'est obligatoire, explique Rambo Isaac, un seul faux-pas et le démineur met sa vie, et celle de ses collègues, en danger. »
Près de 5 000 victimes
Rambo Isaac a décidé de s'engager dans la lutte anti-mines pour que ses enfants et tous les autres puissent jouer à l'extérieur. Ils sont victimes des munitions non explosées avec lesquelles ils s'amusent. Les travailleurs dans les champs sont également susceptibles d'être blessés ou tués. Le SLAM a recensé 4 714 victimes civiles depuis 2004, et trouve que le chiffre est sous-estimé.
Le problème des réfugiés n'est pas pris à la légère. Depuis la fin de la guerre, des milliers de personnes transitent dans le pays : les civils ayant fui vers les villes repartent dans les campagnes, plus de 116 000 Sud-Soudanais sont rentrés du Soudan et avec plus de 500 000 Sud-Soudanais enregistrés au Soudan, une nouvelle vague d'immigration est à craindre. Les personnes se déplacent sans connaissance du terrain et sont victimes des mines ou autres formes d'explosifs.
« Le déminage est laborieux pour nos 36 équipes car la saison des pluies empêche l'avancée des travaux », rappelle John Dingley, le directeur de SLAM au Soudan du Sud. Les chiens renifleurs d'explosifs, les machines qui détruisent les mines et les démineurs sont incompatibles avec la moisson. Les chiens ne sentent rien à cause de l'humidité, les machines s'embourbent, et les hommes sont parfois incapables de rejoindre un champ de mines. Le pays ne possède pas encore assez de routes asphaltées pour se déplacer facilement.
Pour autant, le SLAM se réjouit d'une avancée considérable en moins de dix ans : « D'ici cinq ans, si nous gardons les mêmes moyens matériels et financiers, nous aurons rendu le Soudan du Sud sûr pour ses populations », estime John Dingley.

terça-feira, abril 02, 2013

ONU adota primeiro Tratado sobre Comércio de Armas

ONU - 02/04/2013

Acordo foi aprovado por 154 votos a favor, três contra e 23 abstenções; comércio de venda e compra de armamentos movimenta US$ 70 bilhões por ano; para entrar em vigor documento precisará de pelo menos 50 ratificações.


Assembleia Geral
Mônica Villela Grayley, da Rádio ONU em Nova York.*
A Assembleia Geral das Nações Unidas adotou, nesta terça-feira, o primeiro Tratado sobre o Comércio de Armas, ATT na sigla em inglês.
O documento recebeu 154 votos a favor, três contra e 23 abstenções.
Brasil
Os três votos contra foram do Irã, da Coreia do Norte e da Síria. Dos países de língua portuguesa, votaram a favor: Brasil, Guiné-Bissau, Moçambique, Portugal e Timor-Leste. Angola se absteve. Cabo Verde e São Tomé e Príncipe não presenciaram a votação.
O acordo deverá estabelecer agora regras globais sobre a compra e venda de armas convencionais, um mercado que movimenta US$ 70 bilhões, o equivalente a cerca de R$ 140 bilhões, por ano.
Uma conferência para discutir o texto do acordo havia terminado sem consenso, na quinta-feira, após objeções por parte do Irã, da Síria e da Coreia do Norte.
Nesta entrevista à Rádio ONU, durante a conferência, na semana passada, o embaixador do Brasil, Antônio Guerreiro, falou sobre a posição do país com relação ao tratado.
Desvio
"O Brasil tem apoiado um tratado sobre o comércio de armas que seja efetivo e cujo objetivo principal seja combater o desvio para o mercado ilícito. Nós não temos ilusões de que este tratado vai ser perfeito e que vai resolver todos os problemas de uma hora para a outra. Mas pelo menos ele poderá incentivar medidas a serem adotadas pelos Estados-partes com vistas a minorar o sofrimento."
Navios de Guerra
Segundo a Assembleia Geral, o tratado deverá regular a importação, exportação e transferência de armamentos incluindo navios de guerra e tanques, aviões e helicópteros de combate, assim como armas de pequeno porte.
O objetivo é evitar também que terroristas, facções guerrilheiras e criminosos tenham acesso a armas.
As negociações para a produção de um acordo sobre o comércio de armas já duraram quase uma década.
Para entrar em vigor, o tratado terá de ser ratificado por pelo menos 50 países.
*Apresentação: Leda Letra.

Convém lembrar que assinar não significar ratificar. O Senado Americano por exemplo, até hoje não ratificou o SALT 2, entre outras coisas.