"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

quarta-feira, setembro 24, 2014

ONU: Obama sur le devant de la scène pour contrer l’organisation EI

Publié le 24-09-2014 Modifié le 24-09-2014 à 17:00


mediaDeux avions de combat américain F/A-18E Super Hornet, prêts à l'envol pour participer aux frappes contre l'organisation Etat islamique, le 23 septembre 2014.REUTERS/U.S. Navy
Au lendemain des premières frappes de la coalition internationale sur des positions jihadistes en Syrie, l'assemblée générale des Nations unies se saisit du dossier. Parmi les chefs d'Etat qui se succédent à la tribune à New York, le président américain Barack Obama a pris la parole ce mercredi après-midi, pour tenter de mobiliser la communauté internationale autour de sa campagne contre l'organisation de l'Etat islamique.
Avec notre envoyée spéciale à New York,Anne Corpet
Barack Obama devrait tenter de mobiliser la communauté internationale autour de sa campagne contre l’organisation de l’Etat islamique. L’Amérique n’est pas seule dans son combat contre les jihadistes de l’Etat islamique, et c’est un combat légal au regard du droit international : c'est, en substance, le message que le président américain devrait faire passer ce mercredi devant les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier.
Et Barack Obama ne devrait pas avoir de mal à convaincre l’assemblée générale. Les Russes, les Chinois, qui ont toujours dénoncé avec virulence la moindre tentative d’intervention en Syrie, se sont illustrés par la modération de leurs réactions après les bombardements américains.
La légalité de l’intervention armée en Syrie ne fait pas l’unanimité
« L’avantage avec l’organisation de l’Etat islamique, c’est qu’elle est l’ennemie de tout le monde », commentait mardi 24 septembre un diplomate dans les couloirs de l’ONU. Et, amer, il ajoutait : « Mais cela ne devrait pas autoriser à violer le droit international ». Les arguments employés pour affirmer la légalité des bombardements sur la Syrie sont contestables, mais indispensables. Samantha Power, la représentante américaine à l’ONU a d’ailleurs écrit à Ban Ki-moon pour déployer son argumentaire.
Pour Hadi al-Bahra, le président de la Coalition nationale syrienne, présent à New York, « c'est bien que la communauté internationale agisse la première pour empêcher les militants de l'organisation de l'Etat islamique d'accroître leurs attaques depuis les villages civils syriens. Ces attaques ont déjà fait 130 000 réfugiés en deux jours. Il faut continuer à bombarder pour affaiblir les capacités militaires de ces forces. Bien sûr, nous détestons voir notre pays bombardé par des forces étrangères, mais c'est le seul moyen de combattre l'organisation terroriste de l'Etat islamique ».
Légitime défense
Barack Obama cite, entre autres, la légitime défense pour justifier les frappes. Le président américain estime que les Etats sont tous menacés par l’organisation Etat islamique, notamment du fait des combattants étrangers enrôlés en Irak ou en Syrie et qui reviennent dans leur pays d’origine. Barack Obama va présenter une résolution cet après-midi devant le Conseil de sécurité pour mieux coordonner la lutte contre ce phénomène et inciter les pays qui ne l’ont pas encore fait à accroître leur arsenal pour prévenir et punir l’enrôlement de combattants au sein d’organisations terroristes.

« Le soutien arabe est plus symbolique que concret »
Pour Frédéric Pichon, chercheur associé à l'université de Tours et spécialiste de la Syrie, les capacités opérationnelles des armées, notamment du Golfe -puisque c’est sur l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis que les Etats-Unis et l’Occident comptent s’appuyer- sont relativement peu fiables.
« Le matériel est magnifique, analyse-t-il, mais tous les experts militaires le diront, ces armées ne sont pas préparées, en tout cas au sol, à des opérations classiques que les armées occidentales savent très bien mener ». Mais de noter tout de même qu’il y a peut-être une exception pour les Emirats arabes unis, qui sont dotés d’une aviation performante. « Ils ont d’ailleurs bombardé récemment en Libye d’une manière tout à fait convaincante. Leur marine est performante, mais à part cela, ça reste largement du symbole », dit-il.
« Et puis la deuxième question, poursuit Frédéric Pichon, c’est la fiabilité des alliés. Le Qatar continue, en sous-main, de financer les milices islamistes en Libye, avec des alliés comme cela, on n’a pas besoin d’ennemi d’une certaine manière ».

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