Publié le 04-09-11 à 12:26 Modifié à 16:15 par Le Nouvel Observateur avec AFP
Les combattants rebelles semblent impatients d'en découdre dans cette ville où se cacheraient plusieurs proches de Kadhafi, toujours introuvable.
Un check-point à Bani Walid. (FRANCISCO LEONG / AFP)
L'ultimatum fixé par des responsables locaux du Conseil national de transition (CNT) libyen pour la reddition Bani Walid a expiré. Mais des négociations de la dernière chance se poursuivent dimanche 4 septembre après-midi pour obtenir la reddition des forces pro-Kadhafi et l'entrée des forces pro-CNT, indique le chef des négociateurs des nouvelles autorités.
"Nous négocions par l'intermédiaire des responsables de tribus qui essayent de les convaincre (...) Il y a des groupes armés (loyaux à Kadhafi, ndlr). Nous voulons qu'ils rendent les armes et se rendent aux autorités et nous les protégerons", a déclaré Abdallah Kenchil. "Nous attendons une réponse".
Samedi, le commandant Abdelrazek Naduri, numéro 2 du conseil militaire de Tarhounace, avait donné jusqu'à dimanche matin vers 10h (8h GMT) aux habitants de Bani Walid pour hisser le drapeau blanc.
"Tout va dépendre des négociations. S'ils refusent [de se rendre, NDLR], nous avancerons. Si les négociations se passent bien, nous entrerons et hisserons le drapeau sans combat. C'est la dernière chance, nous ne pouvons pas reporter l'ultimatum", avait-il ajouté.
Auparavant, un commandant pro-CNT, Mohamed al-Fassi, avait assuré que les négociations étaient arrêtées : "Ces gens-là ne sont pas sérieux. Ils nous ont fait deux promesses de reddition qu'ils n'ont pas respectées".
Une ville fantôme
Après quelques petits affrontements samedi soir dans les environs de la ville, le front de Bani Walid semble toujours calme.
Selon les combattants locaux, plusieurs proches de Mouammar Kadhafi, dont son fils Saadi, se trouvent actuellement à Bani Walid, mais pas l'ancien "Guide" lui-même, contrairement à ce qu'avaient avancé des responsables du CNT ces derniers jours.
Des civils ayant fui Bani Walid samedi ont rapporté que beaucoup de combattants pro-Kadhafi avaient quitté la ville, emportant les armes lourdes dans les montagnes environnantes. Selon eux, les habitants attendent angoissés dans une ville fantôme aux magasins fermés, sans essence ni gaz.
Les consignes du CNT ignorées
A Benghazi, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a pourtant répété samedi après-midi que les pro-Kadhafi avaient jusqu'au 10 septembre pour déposer les armes, citant les villes de "Syrte, Bani Walid, al Juffra et Sebha".
"Nous pensons que Bani Walid sera libérée aujourd'hui ou demain", a pour sa part déclaré le "ministre" de l'Intérieur du CNT, Ahmed Dharrat, à Tripoli. Sans donner plus de détails ni expliquer pourquoi les combattants n'entendaient pas respecter la consigne de Moustapha Abdeljalil.
Le Nouvel Observateur - avec AFP
Nenhum comentário:
Postar um comentário