Article publié le : mardi 10 décembre 2013 à 10:10 -
Dernière modification le : mardi 10 décembre 2013 à 14:26
Des militaires français en patrouille à Bangui, Centrafrique, le 8 décembre 2013.
REUTERS/Herve Serefio
Cinq jours après le début de l’opération militaire Sangaris
en Centrafrique, deux soldats français ont été tués dans la nuit de
lundi à mardi à Bangui. Il s’agit des premiers morts parmi les
militaires français déployés dans le pays. Ils ont été tués lors d’un
accrochage. Une annonce faite par l’Elysée peu de temps après celle de
la visite du président français, François Hollande doit se rendre en fin
de journée sur le terrain d’opération.
La présidence française vient de publier un premier communiqué : « Le
président de la République a appris avec une profonde tristesse la mort
au combat la nuit dernière à Bangui de deux soldats français du 8e
régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres. Ils ont
perdu la vie pour en sauver beaucoup d’autres ».
Les deux soldats, tués lors d’un accrochage la nuit dernière à
Bangui, étaient des marsouins, comme disent les militaires issus d’une
troupe qui connait bien l’Afrique. Depuis leur arrivée en renfort il y a
quelques jours à Bangui, ces militaires du 8e régiment de parachutistes
d’infanterie de marine de Castres ont multiplié les patrouilles.
Souvent avec des journalistes français présents en Centrafrique, et qui
ont bien noté la dégradation de la situation avec des mouvements de
foule, la présence de pick-up armés de plus en plus marquée.
Situation tendue
Lundi, en fin d’après-midi, le convoi est rentré au camp militaire de
M’poko et, en sens inverse, il a rencontré des éléments du Commandement
des opérations spéciales (COS) qui sortaient du camp à vive allure.
Dans la soirée, d’autres marsouins, positionnés en force de réaction
rapide à Bangui et Mpoko, sont ressortis en ville alors qu’en début de
nuit, un hélicoptère a longuement survolé la capitale.
Mais pour
le moment, impossible d'en savoir plus. Le ministère de la Défense doit
communiquer dans les heures et donner de nouvelles informations. On sait
seulement donc qu'ils étaient en patrouille cette nuit aux abords de
l'aéroport, a expliqué le président de l'Assemblée nationale Claude
Bartolone. Il y a eu un accrochage. les deux soldats français ont été
blessés, transporté rapidement vers l'antenne chirurgicale, mais ils
n'ont pu être sauvés, à précisé par la suite Claude Bartolone.
Emotion
Le chef de l’Etat français explique dans le communiqué qu’il adresse
avec émotion ses sincères condoléances à leur famille et à leurs
proches, et « renouvelle sa pleine confiance aux forces françaises
engagées au côté des forces africaines pour rétablir la sécurité en
République centrafricaine, protéger les populations et garantir l’accès
de l’aide humanitaire ».
Premières victimes
Cinq jour après le début de l'opération Sangaris, ces deux hommes
sont les premières victimes parmi les forces françaises. Les opérations
de désarmement des milices armées ont commencé lundi à Bangui. Elles se
passaient plutôt bien jusque là. L’Elysée a par ailleurs annoncé ce
mardi matin que François Hollande devait se rendre en Centrafrique ce
soir à l’issue de la cérémonie d’hommages à Nelson Mandela en Afrique du
Sud.
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