"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

domingo, dezembro 29, 2013

Russie: une «veuve noire» responsable de l'attentat de Volgograd

RFI - Article publié le : dimanche 29 décembre 2013 à 19:57 - Dernière modification le : dimanche 29 décembre 2013 à 22:52

 

Les enquêteurs à l'entrée de la gare de Volgograd, là où a eu lieu l'explosion, ce dimanche 29 décembre 2013.

Les enquêteurs à l'entrée de la gare de Volgograd, là où a eu lieu l'explosion, ce dimanche 29 décembre 2013.

REUTERS/Sergei Karpov

Par RFI

Plus que six semaines avant les JO et une nouvelle attaque en Russie. Au moins 18 personnes ont été tuées ce matin, dimanche 29 décembre, et des dizaines d'autres blessées lors d'un attentat à Volgograd, nom de l'ancienne Stalingrad, proche du Caucase. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'une femme kamikaze.

Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer

Selon les enquêteurs fédéraux, cette jeune femme a été repérée par les policiers dès son entrée dans la gare de Volgograd. Elle a donc actionné la charge explosive juste devant les portiques de sécurité.

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Selon plusieurs médias, il s’agirait d’Oksana Aslanova. Originaire du Daguestan, dans le Caucase russe, elle aurait été mariée deux fois à des rebelles islamistes, deux hommes tués par les forces fédérales. Une information qui ravive le spectre de celles que l’on surnomme en Russie les « veuves noires ».

Il y a un peu plus de deux mois, une autre jeune Daghestanaise s’était fait exploser dans un bus à Volgograd, causant la mort de 6 personnes. Deux attentats coup sur coup dans l’ancienne Stalingrad, ville martyre de la Seconde Guerre mondiale.

A six semaines du coup d’envoi des Jeux olympiques de Sotchi, le message est on ne peut plus symbolique. En dehors de la forteresse olympique, la Russie apparaît très vulnérable.


■ ZOOM : Qui sont les «veuves noires ? »

On les appelle les « veuves noires ». Leurs époux sont des rebelles de Tchétchénie, du Daguestan, de Tcherkessie notamment, qui ont été tués par les forces russes. Ces femmes se trouvent alors seules avec leurs enfants. Rongées par le sentiment de vengeance, elles deviennent une cible facile des recruteurs à la recherche de kamikazes.

C'est en 2002 que les « veuves noires » apparaissent pour la première fois, lors de la terrible prise d'otages au théâtre de la Doubrovka à Moscou. 130 personnes perdent la vie et les images montrant ces femmes kamikazes, habillées de voiles noirs et portant des ceintures d'explosifs, traumatisent la Russie.

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Depuis, les « veuves noires » font régulièrement parler d’elles. En 2004, deux femmes originaires du Caucase du Nord font exploser deux avions de ligne qui venaient de décoller de l'aéroport de Moscou, tuant 90 personnes. Ce sont encore deux femmes qui perpètrent le double attentat-suicide en mars 2010 dans le métro de Moscou, faisant 40 morts.

L'auteur de l'attentat de ce dimanche serait également une « veuve noire ».

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