Le président russe Vladimir Poutine à Minsk, le 26 août 2014.REUTERS/Alexei Druzhinin/RIA Novosti/Kremlin
En Ukraine, les séparatistes prorusses sont repassés à l'offensive et ont formé de nouveaux fronts dans leurs fiefs de Donetsk et Lougansk, alors que l'étau de l'armée ukrainienne s'était pourtant resserré sur ces villes. La rencontre à Minsk, mardi, entre Petro Porochenko et Vladimir Poutine n'a visiblement rien donné. Selon le département d'Etat américain, de nouvelles incursions de militaires indiqueraient que cette contre-offensive serait dirigée depuis la Russie.
Le Sud de lar région de Donetsk est en proie à de violents combats depuis le lundi 25 août. Kiev ne cesse de dénoncer des incursions russes sur son territoire, incursions démenties par Moscou. La Pologne et l'Otan disent pourtant en détenir la preuve.
Mercredi, un diplomate de l'Otan a affirmé qu'un système russe de missiles anti-aériens, le SA-22, a été détecté dans la zone contrôlée par les séparatistes pro-russes. Or, c'est un autre système sol-air russe, le SA-11, qui est soupçonné d'avoir abattu l'avion de la Malaysia Airline le 17 juillet, faisant 298 morts.
Implication « directe »
Coté américain, les accusations se multiplient. Ce jeudi, l'ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt a accusé la Russie d'être « directement impliquée » dans les affrontements.
Selon le département d'Etat américain, une contre-offensive dirigée depuis la Russie serait en cours à Donetsk et Lougansk. Un groupe de soldats russes a d'ailleurs été arrêté en Ukraine il y a quelques jours et des vidéos de leurs interrogatoires avec leurs visages floutés ont été diffusées à la télévision par les autorités. Selon Vladimir Poutine, ces soldats russes ont pu se retrouver sans le savoir en territoire ukrainien.
Merkel demande des comptes
La chancelière allemande Angela Merkel a de son côté demandé par téléphone à Vladimir Poutine, hier mercredi, de « faire la lumière sur ces rapports faisant état de la présence de soldats russes sur le sol ukrainien ».
Selon elle, la Russie a une « grande responsabilité » et doit prendre sa part pour parvenir à « une désescalade » du conflit. De son côté, Kiev a demandé l'aide de l'Otan. Le général Philip Breedlove, commandant suprême des forces de l'Otan en Europe, donnera d'ailleurs une conférence de presse ce jeudi à 14 h sur la situation en Ukraine
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