RFI – Article publié le : dimanche 22 mai 2011 - Dernière modification le : dimanche 22 mai 2011
YÉMEN -
Au Yémen, la situation est de plus en plus tendue.
REUTERS/Ammar Awad
Par RFI
Le président Ali Abdallah Saleh devait signer ce dimanche 22 mai 2011 un plan de sortie de crise, proposé par les pays du Golfe et accepté par l'opposition. Il déclare finalement qu'il ne le signera pas. Les manifestations pro et anti gouvernement ont continué toute la journée : un manifestant a été tué, sept autres blessés. De leur côté, les partisans du régime ont encerclé l'ambassade des Emirats arabes unis où s'étaient rassemblés les diplomates faisant office de médiateurs dans le conflit yéménite.
Habitué des volte-face, le président Ali Abdallah Saleh s'est surpassé ce dimanche 22 mai. Après avoir, comme à son habitude depuis un mois et demi, entretenu le doute sur une éventuelle signature du plan de sortie de crise, le président yéménite a finalement dénoncé un « complot » ourdi par les pays du Golfe, à l'origine du texte, et les « mauvaises intentions » de l'opposition qui l'a signé en dehors du palais présidentiel.
A Sanaa, la capitale, des centaines de manifestants pro-régime, armés, ont passé la journée à consciencieusement bloquer les rues qui mènent justement au palais, et ont même encerclé l'ambassade des Emirats arabes unis. A l'intérieur de laquelle étaient rassemblés le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe ainsi que plusieurs ambassadeurs, ceux des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne. Ces diplomates faisant office de médiateurs dans le conflit yéménite.
Ali Abdallah Saleh a ensuite sorti un nouveau prétexte de sa manche : s'il refuse de signer le texte, c'est finalement parce qu'il veut plus de précisions sur son mécanisme d'application. L'opposition a demandé aux Etats-Unis et à l'Arabie Saoudite de faire pression sur le régime.
Pendant ce temps, dans les rues du pays, des centaines de milliers de manifestants ont continué d'exiger le départ immédiat du président yéménite, au pouvoir depuis près de 32 ans. Les soldats de la garde républicaine n'ont pas hésité à leur tirer dessus.
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