RFI - Article publié le : lundi 11 mars 2013 - Dernière modification le : lundi 11 mars 2013
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le président pakistanais Asif Ali Zardari se félicitent du lancement des travaux côté pakistanais du gazoduc, ce lundi 11 mars 2013.
AFP PHOTO/ATTA KENARE
Par RFI
21 millions de mètres cubes par jour. C’est la quantité de gaz que l’Iran compte livrer d'ici fin 2014 au Pakistan, grâce au gazoduc que les deux pays sont en train de construire. Le président Asif Ali Zardarui est ce lundi en Iran pour en lancer la portion pakistanaise, une portion qui depuis 2010 a pris du retard, entre les problèmes de financement et les pressions américaines.
C’est Téhéran qui a fini par débloquer la situation, en acceptant de financer le tiers de cette portion pakistanaise, soit un milliard et demi de dollars. Car si l'Iran a quasiment fini son propre segment, les Pakistanais n'ont eux pas encore commencé le leur. La faute incombant, selon la presse locale, aux pressions américaines qui ont fini par décourager les investisseurs étrangers potentiels.
Washington veut continuer à isoler l’Iran pour faire pression sur le dossier nucléaire. Et de fait, jusqu'ici, Téhéran qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz, n'en vend qu'à la Turquie. D'où ce besoin iranien d'avancer coûte que coûte sur le dossier, d'autant qu'à terme le gazoduc va peut-être permettre de vendre du gaz iranien aussi aux Indiens, même si là encore les Etats-Unis ne sont pas d'accord.
Côté pakistanais, le gouvernement a été clair : malgré les menaces de sanctions des Américains, le règlement de la crise énergétique que traverse le pays depuis plusieurs années est une priorité, d'autant que la population supporte de moins en moins les pénuries de gaz, et que les élections générales approchent.
D'où la photo-symbole de ce lundi : Asif Ali Zardari, le président pakistanais, l'allié des Américains, serrant la main de son homologue iranien Mahmoud Amadinejad en lançant le chantier. On doit grincer des dents à Washington.
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