Article publié le : lundi 05 août 2013 à 10:06 -
Dernière modification le : lundi 05 août 2013 à 14:08
Le président syrien Bachar el-Assad lors de son discours, le 4 août 2013.
REUTERS/SANA/Handout
Le président syrien est apparu à la télévision d’Etat, hier
dimanche 4 août. Dans une allocution de 45 minutes, Bachar el-Assad a
affirmé sa détermination à écraser la rébellion « d’une main de fer ». Et a fermé la porte à tout dialogue.
Les succès militaires aidant, Bachar el-Assad
est apparu une nouvelle fois sûr de sa force à la télévision syrienne.
Quelques jours après avoir adressé un message d’encouragement à ses
troupes à l’occasion de la fête de l’armée, il a affirmé que la seule
sortie de crise à envisager était celle qui passait par les armes.
« Aucune solution ne peut être trouvée avec le terrorisme, excepté en le réprimant avec une main de fer », a ainsi déclaré le président syrien.
Mais le chef de l’Etat syrien, dont les forces - appuyées par le
Hezbollah libanais - sont engagées dans une lutte sans merci avec
l’Armée syrienne libre et des groupes jihadistes, s’en est pris
également à la Coalition nationale syrienne (l’émanation politique de
l’opposition). Pour Damas, celle-ci a échoué et n’a aucun rôle à jouer
dans la recherche d’une solution négociée. Elle est « à la solde des pays du Golfe » a déclaré Bachar el-Assad.
Il est également revenu sur les derniers succès de son armée. A Quousseir et Homs, les forces loyalistes ont repris, en deux mois à peine, deux bastions rebelles d’une importance stratégique capitale.
L'espoir enterré
Pour George Sabra, membre de la coalition de l’opposition syrienne, à
travers ce discours, Bachar el-Assad enterre définitivement tout espoir
de dialogue : « Après ce discours, nous mettons la communauté
internationale et nos frères des pays arabes face à leurs
responsabilités. Idem pour certains Syriens qui osent encore nous parler
de solution politique. Si aujourd’hui la plus haute autorité du régime
syrien reconnait que la seule option à ses yeux est une solution
militaire armée, quel sens peut encore garder les conférences de paix
internationale comme Genève I ou Genève II ou les autres initiatives de
sortie de crise.»
« De toute façon, continue le président du Conseil national syrien, à
quoi servent ces conférences quand le régime continue d’utiliser des
armes de destruction massive. Ces deux derniers jours des armes
chimiques ont été utilisées dans la banlieue de Damas. Face à une telle
situation nous ne pouvons plus parler de solution politique. Plus aucun
dialogue n’est possible ».
Nenhum comentário:
Postar um comentário