RFI - Article publié le : mercredi 28 août 2013 à 10:32 -
Dernière modification le : mercredi 28 août 2013 à 14:51
Plusieurs voitures piégées ont explosé à Bagdad, le 28 août, faisant plusieurs dizaines de morts.
AFP PHOTO/SABAH ARAR
Plusieurs bombes ont explosé simultanément à Bagdad, mercredi
28 août au matin. D'heure en heure, le bilan des victimes ne cesse de
s'alourdir. Il s'établit à 44 morts et plus de 130 blessés. Une nouvelle
fois, ce sont les quartiers chiites de la capitale irakienne qui ont
été visés par ces attaques.
Une dizaine de voitures piégées ont explosé en différents
points de la capitale, notamment dans des quartiers à majorité chiite, à
une heure où de nombreux habitants se rendaient à leur travail.
Dans le quartier de Kadhimiyah, un kamikaze circulant à pied a
déclenché les explosifs qu'il portait sur lui près d'un marché , faisant
trois morts et huit blessés.
A Mahmoudiya, un second kamikaze, au volant d'une voiture, s'est
également précipité sur un poste de contrôle de police, faisant au moins
trois morts et huit blessés.
A Madaïn, également au sud de la capitale, un engin explosif a sauté
au passage d'une patrouille militaire, faisant quatre morts et trois
blessés parmi les soldats.
L'attentat le plus sanglant s'est produit dans le quartier Jisr
al-Diyala, dans le sud-est de Bagdad, où au moins sept personnes ont été
tuées et 21 blessées. D'autres quartiers chiites ont été visés,
notamment Kadhimiyah et Sadr City.
Nouvelle spirale meurtrière
Aucun groupe n'a revendiqué ces attaques, mais des groupes
extrémistes sunnites liés à Al-Qaïda sont généralement tenus pour
responsables d'attentats visant les chiites.
L'Irak a renoué avec le niveau de violences qu'il a connu en 2008
lorsqu'il sortait à grand-peine d'une quasi-guerre civile opposant
sunnites et chiites.
Ces attentats, estiment les spécialistes, visent à alimenter le
conflit confessionnel et à déstabiliser le pays qui peine à retrouver
une stabilité politique et sécuritaire, dix ans après l'invasion
américaine qui a renversé Saddam Hussein. La spirale de violences
coïncide avec un mécontentement croissant de la minorité sunnite, au
pouvoir sous Saddam Hussein, à l'encontre du gouvernement accusé
notamment de pratiquer des arrestations arbitraires.
Depuis début 2013, plus de 3 700 personnes ont péri dans des
attentats, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales
et de sécurité.
(AFP)
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