EXCLUSIF – Le Parisien
F.G. | Publié le 30.08.2013, 21h35 | Mise à jour : 22h42
François Hollande devra faire preuve de beaucoup de pédagogie s'il veut convaincre les Français de la nécessité d'une intervention française en Syrie. | AFP / Kenzo Tribouillard
C’est un non franc et massif. Selon un sondage réalisé par l’institut BVA pour i > télé - CQFD - « le Parisien » et « Aujourd’hui en France », les Français sont très majoritairement hostiles à une participation de notre pays à une intervention militaire (64 %) contre le régime de Bachar
al-Assad.
Dans le détail, ils redoutent que cette intervention fasse basculer la Syrie vers un régime islamiste (37 %), qu’elle embrase la région (35 %) et qu’au final elle ne change rien à la situation des habitants au quotidien (22 %).
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Autres préoccupations : le manque de preuves claires de l’implication du pouvoir dans l’utilisation des gaz chimiques (17 %) ou encore le risque d’attentats, de représailles du régime et de ses alliés contre les intérêts français (18 %).
«Réflexe patriotique» dès que l'opération est déclenchée
Bref, il faudra que François Hollande fasse preuve de pédagogie s’il veut renverser la tendance alors que plusieurs pays occidentaux ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à d’éventuelles frappes. « Attention, les Français ne sont pas des va-t-en-guerre, mais ils se rangent majoritairement derrière le chef de l’Etat — par réflexe patriotique — dès que l’opération est déclenchée », tempère Céline Bracq, de BVA.
Dans les jours qui viennent, le chef de l’Etat mettra l’accent sur le risque de prolifération et les préoccupations sur la sécurité nationale en cas d’utilisation — non punie — des armes chimiques. Raisons pour lesquelles il engage la France au côté des Etats-Unis. On verra s’il parvient à retourner l’opinion alors que le Parlement est convoqué mercredi pour une session extraordinaire consacrée à la situation en Syrie
Sondage exclusif BVA pour i > télé - CQFD - «le Parisien» et «Aujourd’hui en France»réalisé auprès de 1 010 personnes recrutées par téléphone et interrogées par Internet les 29 et 30 août 2013. Méthode des quotas.
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