"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

terça-feira, dezembro 03, 2013

En Ukraine, le Premier ministre dénonce un «coup d'Etat» en cours

UE - Article publié le : mardi 03 décembre 2013 à 07:43 - Dernière modification le : mardi 03 décembre 2013 à 09:12

Des manifestants brandissent des bâtons, ce 3 décembre, place de l'Indépendance, à Kiev.
Des manifestants brandissent des bâtons, ce 3 décembre, place de l'Indépendance, à Kiev.
REUTERS/Vasily Fedosenko

Par RFI
Ce mardi 3 décembre à Kiev, ce sont plusieurs milliers de manifestants favorables au rapprochement entre l'Ukraine et l'UE qui se regroupent autour du Parlement ; celui-ci doit examiner une motion de défiance du gouvernement. Le président russe Vladimir Poutine a fustigé les manifestations qui ressemblent plus « à un pogrom qu'à une révolution ». De son côté, le président Ianoukovitch quitte le pays pour entamer un voyage officiel en Chine. En fonction de la manière dont tourneront les choses, ce dernier semble garder la possibilité de « sacrifier » son Premier ministre.


 
Cela a toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat.
 
Le Premier ministre, Mikola Azarov
Avec notre envoyée spéciale, Anastasia Becchio
En Ukraine, le Premier ministre Mikola Azarov accuse ses opposants de vouloir s'emparer du Parlement. Depuis ce mardi 3 décembre au matin, sur la place de l’Indépendance, les messages appelant les manifestants à se rendre devant le bâtiment de la Rada, le Parlement, se multiplient. Plusieurs milliers de personnes y sont déjà réunies.
Mais les chefs de la contestation disent vouloir simplement manifester pacifiquement aux abords du Parlement, où se tient aujourd'hui une session qui pourrait être décisive. En effet, l’opposition a obtenu, hier, la possibilité de déposer une motion de censure contre le gouvernement.
Partie loin d'être gagnée
Mais la partie est loin d'être gagnée. Les trois partis d’opposition ne disposent pas de la majorité, mais ils comptent sur des défections au sein du Parti des régions, le parti au pouvoir pour obtenir gain de cause. Ils ont besoin de 226 voix pour faire tomber l'équipe en place. Un député du parti La Patrie, la formation de l'ancienne cheffe du gouvernement emprisonnée, Ioulia Timochenko, estimait hier soir que les contestataires pouvaient déjà compter sur 215 votes en faveur d'une motion de censure ; mais ce serait encore insuffisant.
Des manifestants installés pour la nuit place de l'Indépendance à Kiev, le 3 décembre.
REUTERS/Vasily Fedosenko
Voyage en Chine
Le président Ianoukovitch, dont la rue, ici, à Kiev réclame la démission, quitte un pays plongé en plein chaos pour un voyage officiel en Chine de quatre jours. Une manière sans doute de gagner du temps mais aussi « d’afficher » aux yeux du monde qu’il est toujours aux commandes. Une façon aussi de prendre de la distance par rapport à des événements qui lui échappent.
En fonction de la manière dont tourneront les choses au Parlement et dans la rue, Viktor Ianoukovitch aura la possibilité de sacrifier son Premier ministre. Il pourrait aussi être tenté de faire lui porter le chapeau des violences policières et de l'échec de la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne.
Mais rien ne dit que de telles décisions, hypothétiques pour le moment, puissent calmer les ardeurs des contestataires mobilisés dans la rue qui ne voient qu'une seule issue : le départ de Viktor Ianoukovitch du pouvoir et l'organisation de nouvelles élections.

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