Article publié le : jeudi 05 décembre 2013 à 00:25 -
Dernière modification le : jeudi 05 décembre 2013 à 11:45
Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, au Mali, le 3 octobre 2013.
AFP PHOTO/HABIBOU KOUYATE
Un charnier de 21 corps a été découvert, dans la nuit de
mardi à ce mercredi 4 décembre, à Diago, près de Bamako, au Mali. Les
corps pourraient être ceux de militaires « bérets rouges », proches de
l’ancien président Amadou Toumani Touré, renversé par le coup d’Etat du
capitaine Sanogo, en mars 2012. Ce dernier a dû faire face à un
contre-coup d’Etat, en avril 2012, violemment réprimé. Le capitaine
Sanogo, devenu entretemps général, a été inculpé la semaine dernière
dans le cadre de cette affaire.
Les images, que RFI a pu consulter et qui ont été brièvement
diffusées par la télévision nationale malienne, sont insoutenables. Dans
la fosse commune de Diago, on trouve des treillis militaires. Ces
images montrent également une pièce d’identité, celle d’un jeune
officier malien « béret rouge », c'est-à-dire parachutiste, porté
disparu depuis fin avril 2012.
Dans la même fosse commune, on voit des crânes humains, les yeux
bandés ; des squelettes menottés comme si c’est enchainées et menottées
que les mêmes personnes avaient été tuées, avant d’être jetées dans la
même fosse.
Le charnier de Diago a été découvert grâce à la témérité du juge Yaya
Karembé. Il a récemment interrogé des proches du général Amadou Sanogo,
qui ont fini par craquer et indiquer l’endroit où des militaires
parachutistes - communément appelés « bérets rouges » - ont été
enterrés.
En attendant la confirmation par analyses, le charnier découvert
contiendrait bien des corps de « bérets rouges » accusés de tentative de
contre-coup d’Etat, fin avril 2012. L’homme fort du Mali était, à
l’époque, Amadou Sanogo. Depuis la semaine dernière, il est arrêté
justement pour cette affaire.
Selon des sources proches de l’enquête, on souligne que les
militaires arrêtés, grâce auxquels le charnier a été découvert, sont de
très proches collaborateurs d’Amadou Sanogo. Une autre question se
pose : existerait-il d’autres charniers ?
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