Article publié le : jeudi 05 décembre 2013 à 09:05 -
Dernière modification le : jeudi 05 décembre 2013 à 13:14
Des soldats français patrouillent dans Bangui, le 4 décembre 2013.
REUTERS/Emmanuel Braun
La Centrafrique se réveille une fois de plus dans un climat
d’insécurité, voire de terreur. Plusieurs quartiers de la capitale, dont
la zone du PK-12, dans le nord de la ville, et celle du fleuve, dans le
centre, ont été secoués ce jeudi 5 décembre au petit matin par des
échanges de tirs. Le porte-parole de la présidence accuse des partisans
de l'ex-président François Bozizé d'être derrière l'attaque, avec
l'intention de prendre le pouvoir avant le vote de la résolution de
l'ONU, aujourd'hui, au Conseil de sécurité. Le point sur la situation à
Bangui.
Selon le correspondant de RFI sur place, la situation reste
toujours confuse à Bangui. Les tirs ont baissé d'intensité, mais les
accrochages continuent expliquent l'armée française qui a déployé 250
soldats dans les rues. Impossible de savoir véritablement qui contrôle
la situation même si les autorités se veulent rassurantes. Des scènes de
pillage ont eu lieu dans certains quartiers de la capitale. Les
commerces sont fermés.
La capitale centrafricaine s’est réveillée tôt ce jeudi matin au son
des armes légères et des armes lourdes. Des combats ont d’abord été
signalés dans les quartiers nord, puis dans d’autres quartiers plus
proches du centre.
Que se passe-t-il exactement ? Des sources militaires françaises
parlent d’attaques coordonnées, simultanées même, sur trois points : le
camp Kassaï, l’Assemblée nationale et le quartier de Boy-Rabe. Des
combats menés par des groupes anti-Balaka, appuyés par des éléments
équipés d’armements modernes et d’armements lourds, dont l’identité pour
l’instant n’est pas confirmée.
→ A (RE)LIRE : Centrafrique: cartographie des zones à risques
Le porte-parole de la présidence centrafricaine Guy Simplice Kodégué
accuse lui, les partisans de l’ancien président François Bozizé, d’être
derrière l’attaque. « Leur intention est claire, dit-il, ils veulent prendre le pouvoir avant le vote de la résolution de l’ONU ».
Un vote qui doit intervenir ce mercredi au Conseil de sécurité et qui
doit permettre le renforcement du mandat de la mission africaine sur
place, la Misca, et ouvrir la voie à une intervention des militaires
français dans le cadre de l'opération Sangaris. « Mais, ajoute Guy Simplice Kodégué, la riposte a été organisée ».
→ A (RE)LIRE: L'ONU prête à autoriser l'opération militaire
La peur a immédiatement commencé à s’installer. Des habitants joints
par RFI ont indiqué qu’ils se terraient chez eux. D’autres par centaines
ont commencé à fuir le quartier de Boy-Rabe, l’un de quartiers touchés
par les attaques, certains se sont réfugiés dans une église, celle du
père Blaise : « Je suis entouré de la population civile qui a fui.
Les tirs se sont déclarés très tôt ce matin et les gens ont couru vers
la paroisse Saint-Paul. Donc on leur a ouvert l’église. Actuellement,
environ 500 à 600 personnes sont rassemblées sur le site. Certaines sont
à l’intérieur de l’église, mais comme elle ne peut pas les contenir
toutes, certaines personnes sont restées dehors, sous la véranda, dans
le centre paroissial ou dans la cour de la paroisse. Ici, on n’a rien
prévu pour cette population. Ils sont là, les enfants, les petits
enfants avec leurs mères. Il y a aussi des femmes enceintes. Ils sont
là, mais on n’a rien pour eux ».
Selon le responsable en Centrafrique de l’ONG Médecin sans Frontières (MSF), cité par l’AFP, les tirs à Bangui ont fait « plusieurs morts et des blessés » qui ont été conduits à l'hôpital communautaire de la capitale.
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