"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

domingo, outubro 24, 2010

Présidentielle au Brésil: pour Dilma Rousseff, le second tour de tous les dangers

RFI - Brésil/Présidentielle/Analyse - Article publié le : mardi 19 octobre 2010 - Dernière modification le : mercredi 20 octobre 2010


Le social-démocrate José Serra, 68 ans, ex-gouverneur de Sao Paulo (au centre sur la photo), le 18 octobre 2010.
Le social-démocrate José Serra, 68 ans, ex-gouverneur de Sao Paulo (au centre sur la photo), le 18 octobre 2010.
Reuters/Paulo Whitaker
 
Par Annie Gasnier
 
L´espoir a changé de camp au Brésil. Donnés perdants par les instituts de sondages, les «Toucans» du Parti social démocrate (PSDB) ont repris des plumes face à l´opportunité du second tour, le 31 octobre. L´élection facile de la dauphine du président Lula, pronostiquée durant des semaines, n´a pas eu lieu. Dilma Rousseff, du Parti des travailleurs, avait une avance de 14%, sur son adversaire, José Serra. Son capital se serait réduit au point de provoquer un vrai suspense.
Le suspense reste grand à dix jours du second tour. Dilma Rousseff a déchaussé « ses talons hauts », où selon l´expression brésilienne, on croit ainsi à une victoire acquise avant l´heure. Elle est sur la défensive, et son expression inquiète contraste avec le large sourire affiché par José Serra. A 68 ans, l´ancien gouverneur de Sao Paulo veut saisir sa dernière chance d´être élu. Les sondages, qui se sont largement trompés le 3 octobre, les donnent presque à égalité.
Les socio-démocrates se mobilisent, emmenés par Aecio Neves, le petit-fils de l´ancien président élu Tancredo Neves. De son bastion du Minas Gerais, il fédère les forces libérales et conservatrices qui se montrent très motivées.
Dieu reconnaîtra les siens
Elles ont d´ailleurs eu un rôle inattendu au premier tour, que le Parti des travailleurs a bien mal anticipé. Son programme national des droits humains (PNDH), lancé en décembre 2009, avait provoqué des remous, qui se sont révélés durables. Notamment ses propositions de punition des anciens tortionnaires de la dictature (1964-1985) ou de dépénalisation de l´avortement. Face au débat largement relayé par la presse, le chef de l´Etat avait reculé, et amendé le texte, sous pression des militaires et de la Conférence épiscopale. Mais le mal était plus profond.
Les conservateurs, catholiques et évangéliques, ont pendant la campagne, relayé des accusations grossissant le trait contre « l´ex-guérillera », une « tueuse de bébés ». Dans un pays où l´interruption volontaire de grossesse est punie par la loi, un petit film sur Internet assimile l´avortement à la mort de nouveaux-nés.
Depuis, Dilma Rousseff se déclare « favorable à la vie », elle loue régulièrement « Dieu », et se serait engagée à ne pas laisser voter de loi tolérante envers l´IVG ou le mariage homosexuel. José Serra se présente lui comme un catholique pratiquant, et sa femme Monica, une Chilienne, est allée offrir aux trente trois mineurs de Copiaco une statue de Nossa Senhora Aparecida, la Sainte patronne du Brésil.
« Je n´avais jamais vu la religion s´imposer ainsi dans une campagne présidentielle », s´étonne encore Herodoto Barbeiro, le journaliste de la radio d´information CBN.
Dilma Rousseff en première ligne
« Inventée » par le président Lula, qui a choisi sa fidèle chef de cabinet contre l´avis du PT, Dilma Rousseff dévoile soudain les défauts soulignés lors de sa désignation. Son côté « durona », la « dame de fer », s´est exposé lors du premier débat télévisé de l´entre deux tours. L´échange a aussi souligné leur manque mutuel de charisme.
Sans doute sous l´effet de la déception du scrutin, Lula avait choisi la discrétion... avant de reprendre campagne et meeting avec Dilma Rousseff... et ses attaques frontales contre l´opposition. Pour le chef de l´Etat, Dilma est victime du rejet qui le vise depuis son élection, de la part de « ceux qui n´ont jamais accepté la réussite d´un métallo syndicaliste ».
Et puis, Dilma, parfois présentée comme ‘marionnette du ventriloque Lula’, qui ne s´était jamais présentée devant des électeurs, a du mal à sortir de son rôle de technocrate. Et à convaincre que les lauriers tressés par son mentor et le marketing électoral, qui avaient tellement lissé son image, justifient son élection.
Arme préférée de l´opposition : « qui est Dilma ? », accusée de renier ses propos anciens, sur l´avortement, la religion ou le Mouvement des sans-terre.
La chasse aux voix est ouverte, et les deux camps lorgnent sur les vingt millions de voix capitalisées par Marina Silva. La représentante du Parti vert et ancienne ministre de Lula a préféré rester neutre, dénonçant le peu d’intérêt suscité par l’environement chez ses adversaires politiques.
Celle qui pourrait devenir la première femme à présider le Brésil s’appuie sur le bilan de Lula. « Continuer à changer le Brésil », propose le slogan de la sexagénaire Dilma Rousseff.

L'avortement en question
Comme dans la plupart des pays sud-américains, où l´emprise de la religion catholique, qui n´est pourtant plus religion d´Etat, est grand, l´avortement est interdit au Brésil. Officiellement. Car annuellement, tous les deux jours une femme mourrait  des conséquences d´un avortement clandestin. Des femmes pauvres pour la plupart, qui n´ont pas accès, comme dans la classe aisée, à ces cliniques qui garantissent l´anonymat et l´hygiène parfaite, mais à des tarifs prohibitifs.
L´avortement légal est soumis à l´avis de magistrats, souvent des hommes, qui jugent si la vie de la mère est en danger, ou si elle a été victime de viol.
Plus d´un million d´avortements auraient lieu, des milliers de femmes subissent des curetages dans des hôpitaux où le médecin peut les dénoncer. Elles risquent jusqu´à trois ans de prison.
Catholique déclaré, le président Lula a toujours expliqué être personnellement contre l´IVG pour des convictions religieuses, mais chargé, de par sa fonction, d´un problème de santé publique, il était favorable à l´abolition de sanctions. Dilma Rousseff partageait cette position.

Bela análise da sucessão de imbecilidades promovidas pelo partideco (que não sei qual cabeça doentia), achou que tais ações trariam votos à Dilma. E aí temos agora o segundo turno. Graças a Deus aconteceu os casos recentes da bola de papel e Paulo Pretto. Mais uma vez, pura sorte. Até quando?

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