RFI - Article publié le : samedi 27 avril 2013 à 14:07 - Dernière modification le : samedi 27 avril 2013 à 14:11
Les Sud-Coréens quittent le complexe industriel de Kaesong, le 27 avril 2013.
Jae-Won / Reuters
Par RFI
Cent vingt-sept travailleurs sud-coréens ont quitté le site industriel intercoréen de Kaesong ce samedi 27 avril. Le 3 avril dernier, la Corée du Nord avait interdit aux Sud-Coréens l'accès au site, puis rejeté l'ultimatum de son voisin pour l'ouverture d'un dialogue. La Corée du Sud a donc appelé à l'évacuation de ses ressortissants.
Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Cent vingt-sept Sud-Coréens, le visage fermé, ont franchi la frontière intercoréenne cet après-midi, heure de Séoul. Leur évacuation a été retardée par des négociations de dernière minute, pour que les autorités nord-coréennes autorisent le passage de dizaines de voitures et de camions surchargés, qui croulent littéralement sous d’énormes sacs et cartons : ils évacuent le matériel le plus important. Vendredi 26 avril, Séoul avait appelé ses ressortissants à quitter le site après le refus de dialogue de Pyongyang.
Les journalistes sont venus en masse à la frontière, pour assister à ce qui ressemble à l’effondrement du dernier symbole encore debout du rapprochement entre les deux Corées. Lundi 29 avril, les 50 derniers ressortissants sud-coréens encore présents sur le site quitteront Kaesong.
Les chefs d'entreprises sud-coréennes « consternés »
A la frontière, des chefs d’entreprises sud-coréennes installées dans le complexe ont lu un communiqué : « Nous sommes consternés par la décision soudaine du gouvernement de se retirer de Kaesong. Nous sommes préoccupés par les conséquences possibles de cette fermeture », ont-ils déclaré. Ils ont demandé à Séoul de reprendre le dialogue avec la Corée du Nord et espèrent toujours que cette fermeture n’est que provisoire.
Après le gel des relations bilatérales en 2010, Kaesong est toujours resté ouvert, à de rares et brèves exceptions près. Mais depuis le 3 avril, le Nord interdit aux Sud-Coréens l'accès au complexe, pourtant source essentielle de devises pour le régime isolé de Kim Jong-un, situé sur son territoire à une dizaine de kilomètres de la frontière.
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