RFI - Article publié le : jeudi 16 août 2012 -
Dernière modification le : jeudi 16 août 2012
Après
l'attaque du camp militaire d'Akouédo, à Abidjan, les soldats
patrouillent dans la capitale économique ivoirienne, le 6 août 2012.
REUTERS/Thierry Gouegnon
En Côte d'Ivoire, le climat d'insécurité perdure. Presque
deux semaines après la première attaque d'une longue série, qui a visé
des sites militaires sur tout le territoire, l'armée a déployé des
barrages dans de nombreux quartiers d'Abidjan et à l'intérieur du pays.
Et les soldats aident la police et la gendarmerie pour mener des
arrestations et des perquisitions. Les accusations, soupçons et rumeurs
ont créé une atmosphère tendue. Ceci inquiète la Commission dialogue,
vérité et réconciliation (CDVR), qui a choisi mercredi 15 août de
s'adresser à la population.
C'est Karim Ouattara qui s'exprime au nom de la Commission
dialogue, vérité et réconciliation. Chargé des relations avec la
jeunesse, il espère être entendu par les auteurs des attaques. D'après
lui, 90% des gens en armes sont aujourd'hui des jeunes.
Les autorités accusent des sympathisants de l'ancien président
Laurent Gbagbo d'être derrière ces violences qui visent l'armée
ivoirienne. Des violences dont les conséquences affectent en majorité
les populations civiles.
« Les Check-points se sont multipliés. Les civils avaient
commencé à apprendre à vivre ensemble, à se retrouver dans une situation
de normalité, mais à partir de 19 heures, il y a un couvre-feu de fait.
Tout le monde est effrayé, et particulièrement, les populations
favorables au président Laurent Gbagbo. Donc, pour qui
travaillez-vous ? »
Pour Karim Ouattara, il est indispensable de faire baisser la
tension. Il met en garde les différents leaders politiques ivoiriens. « Découragez
toutes les velléités d’attaques armées. Pour ceux qui sont de
l’opposition, nous ne vous demandons pas de vendre l’âme de votre parti
politique. On vous demande simplement de sauver la vie de vos
militants à travers votre langage. »
Karim Ouattara a enfin appelé les forces de sécurité à user de
discernement lors des opérations de contrôle, et de ne pas faire
l'amalgame entre miliciens et simples civils.
Six Ivoiriens soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque cette
semaine d'un poste militaire dans l'ouest de la Côte d'Ivoire ont été
arrêtés au Liberia, dans une zone frontalière. Selon le ministre
libérien de la Défense, ils fuyaient la Côte d'Ivoire pour le Liberia à
cause de cette attaque.
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