Combattants du Mujao dans la région de Gao le 7 août 2012.
Reuters
Les efforts de médiation avec les groupes armés se
poursuivent au Mali. Différentes initiatives en la matière existent :
celle du Burkina Faso et du Haut conseil islamique. Mais il faut aussi
compter avec les filières de négociations maliennes. La dernière mission
en date est celle de notables de la région de Gao, présentés comme des
proches du Mujao. Ils viennent d'arriver à Bamako.
On connaissait le canal du Haut conseil islamique du Mali qui
servait dans les négociations. Il n’y a pas longtemps, ses responsables
ont organisé l’acheminement de convois humanitaires dans le Nord, avant
de repartir pour engager des négociations avec les islamistes. Les deux
partis se sont entendus sur une chose : dialoguer et non faire la
guerre, pour arriver à une paix durable dans le nord du Mali.
Mais depuis
quelques jours, il y a un nouveau canal pour discuter avec les
islamistes. Il s’agit de notables de la région de Gao, actuellement
présents à Bamako. Ils ont, dans un passé récent, été à tort ou à raison
accusés d’être proches du Mujao, organisation des islamistes qui
contrôlent la région de Gao.
En tout cas, depuis leur arrivée ici, ils ne sont pas du tout
inquiétés. Et d’après nos informations, ils estiment même pouvoir mettre
tout leur poids dans la balance pour que le pouvoir central de Bamako
exerce à nouveau son autorité dans le Nord.
Une paix « made in Mali », c’est également l’objectif de plusieurs
associations et de partis politiques locaux, regroupés au sein de la
coalition pour le Mali. Des membres de ce regroupement sont
actuellement dans les trois régions du nord du Mali, en tant que
messagers de la paix.
La conférence nationale malienne : une conférence à enjeux multiples
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De
tous les organes de transition promis par le président Dioncounda
Traoré, c'est bien la Conférence nationale qui est la plus attendue.
Cette instance largement ouverte à la société malienne aura pour
mission de cadrer la transition, mais aussi d'initier un dialogue entre
Maliens et de réfléchir à l'avenir du pays. Le fédéralisme peut-il par
exemple être une réponse à la crise du Nord ? Elle sera aussi appelée à valider les autres instances de la transition : un Haut conseil d'Etat dirigé par Dioncounda Traoré, avec à ses côtés deux vice-présidents issus de l'armée et de la société civile. Le premier aura en charge la réforme du secteur de la défense et l'organisation de la reconquête du nord du Mali. Tous les pronostics donnent le chef de la junte, le capitaine Sanogo, gagnant sur ce poste. L'autre vice-président pilotera le CNT, le Conseil national de transition. Il sera chargé de la préparation du processus électoral. Ce poste semble plus ouvert. Une autre nouveauté : une commission sera chargée de négocier avec les groupes armés du Nord. Certains souhaitaient que la conférence nationale puisse aussi se prononcer sur le gouvernement d'union, ce qui n'est pas le cas. Ce dernier est attendu pour les prochains jours, si tout va bien. RFI |
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