"E aqueles que foram vistos dançando foram julgados insanos por aqueles que não podiam escutar a música"
Friedrich Nietzsche

quinta-feira, agosto 16, 2012

Somalie : à l'approche de l'assaut sur Kismayo, l'ONU s'inquiète pour les civils

RFI  - Article publié le : jeudi 16 août 2012 - Dernière modification le : jeudi 16 août 2012

Des soldats de l’Amisom et des forces somaliennes pendant une opération contre les shebabs à Dayniile, le 22 mai 2012.
Des soldats de l’Amisom et des forces somaliennes pendant une opération contre les shebabs à Dayniile, le 22 mai 2012.
Reuters/Stuart Price/African Union-UN Information Support Team

Par RFI

La prise de Kismayo en Somalie, le bastion des shebabs, avait été annoncée de longue date comme devant survenir avant le 20 août, la date théorique de l’élection du nouveau président dans le cadre des nouvelles institutions remplaçant le gouvernement de transition actuel. Des bombardements ont eu lieu il y a quelques jours et l’ONU évoque une attaque imminente.

« Alors que la prise de Kismayo semble imminente, j’appelle les parties à minimiser les victimes civiles ». Le responsable des affaires humanitaires de l’ONU pour la Somalie Mark Bowden déclare être préoccupé par les conséquences des attaques aériennes et navales, survenues récemment sur le port de Kismayo.
La prise de ce dernier gros bastion des shebabs était sensée survenir avant le 20 août, date de la fin du mandat du gouvernement de transition.
Cependant cette offensive a été retardée car elle dépend de plusieurs facteurs. Sur le plan militaire, les forces burundaises et ougandaises doivent s’emparer de Merka et Brava. Selon une source au sein de l’Amisom, les Ethiopiens devraient sécuriser Jamaame et Jilib. Ce sont les Kenyans, qui devront mener l’offensive sur Kismayo.
Mais celle-ci dépend étroitement du processus politique en cours. Des pourparlers sur l’avenir du Bas, Moyen Juba et Gedo sont cours depuis plusieurs semaines à Nairobi sous l’égide du Kenya et l’Ethiopie.
La brigade Ras Kamboni, Azania, mais aussi Ahlu Sunna wal Jamaa, le groupe Harti, ont été réunis pour s’accorder sur un partage du pouvoir et des ressources. Le port est la « vache à lait » des shebabs, il faut donc atteindre un consensus avant la prise de la ville pour éviter un vide politique qui risquerait de faire ressurgir des disputes claniques historiques pour le contrôle de Kismayo.

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